Valen

De Anskylvia
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Description

Située dans la passe du vide, aux portes des Terres désolées, la Ville-Marche n’existe que pour répondre à sa fonction principale, être le rempart contre l’avancée inexorable de la fulgurance. Et dans cette longue lutte contre la désolation, Valen se noie progressivement dans cette mer de sable et de roche.

Perdant chaque année toujours un peu plus de territoire, les habitants de la ville ont appris à construire et à reconstruire avec célérité, privilégiant la praticité aux fioritures. Les habitations se forment à l’abri du vent, contre la roche, présentent des façades arrondies pour laisser filer les courants aériens et ne laissent apparaître que de rares fenêtres faisant dos aux Terres désolées. L’austérité des constructions est néanmoins contrastée par la présence de multiples et colorés moulins et cerfs-volants, tournant et dansant aux gré des puissantes rafales balayant la passe.

Si la fulgurance, implacable et mortelle, fait naître la peur dans le coeur des plus courageux, elle est également ce qui attire dans les rues de la ville ainsi que dans son souk souterrain, les individualités les plus curieuses et intrépides de ces terres, qu’ils soient poussés par la soif de connaissance ou de richesses. Fruits d’une préparation de plusieurs semaines, les Cohortes d’Aouda sont les seuls à se risquer par-delà le Rempart durant de longues expéditions visant à ravitailler les fermes fortifiées de Hafia, à explorer les énigmatiques Ruines du Prélude, ou simplement à étudier la fulgurance elle-même.

Lieux d'intérêts

Le Rempart

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Loin d’être un mur infranchissable et pérenne, le Rempart est une barrière vétuste d’argile et de chaux, souvent consolidée, parfois abandonnée et reconstruite en aval de la passe. Si nul ne doute des capacités martiales des Veilleurs, ils sont avant tout des artisans et ingénieurs capables de mettre tout leur savoir-faire en oeuvre pour offrir des solutions rapides face à l’imprévisibilité de la fulgurance. Et si le Rempart dut souvent se résoudre à reculer, il arriva également aux Veilleurs d’organiser d’importantes opérations de reconquête qui permirent à Valen de regagner plusieurs précieux mètres. Il est notamment possible d’observer, depuis le mur actuel, les restes d’anciens murs et habitations, pulvérisés par la fulgurance et n’appartenant plus qu’à un lointain passé.

En amont de la passe, plusieurs lourds cors en cuivre ont été placés, fixés à même la roche ou l’argile, venant recueillir les vents pour les transformer en un long vrombissement grave perceptible depuis les murs. C’est lorsque la complainte de ces instruments va crescendo et se fait audible dans toute la passe que la ville est avertie de l'imminence d’une bourrasque violente provoquée par la fulgurance.

Le Souk Souterrain

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Dans les sous-sols de la ville, bien à l’abri de l’âpreté du sable et des vents, une autre vie se développe où la fulgurance ravit plus qu’elle ne sévit. Dans ce labyrinthe de galeries et d’arches, embrumé par la fumée des narguilés, les échoppes se font serrées et délimitées par de multiples tissus bariolés. On trouve en ce lieu tout ce que les Terres désolées ont à offrir, à commencer par son produit phare, le Hafia dont la fragrance persistante vient rapidement enivrer les sens. Les artéfacts ramenés des ruines s'y achètent également à prix d’or, revendus par la suite dans les milieux universitaires de Neeshka.

En son centre, l’Iskân principal de la ville voit se dresser à ses pieds de nombreuses offrandes, allant du simple bibelot à la resplendissante parure. Déposées lors de la cérémonie des cohortes, important événement regroupant les caravaniers dans un long voyage onirique, elle a pour but de préparer ceux-ci pour leur périple à venir dans les Terres désolées.

Enfin, situé à l’entrée des souterrains, le caravansérail d’Aouda est un important lieu fortifié servant de foyer, d’entrepôt, d’écurie et de terrains d'entraînement. Réservé aux Cohortes, c’est ici que les caravaniers en herbe passent de longues semaines à se préparer et à s'entraîner à ce qui les attend derrière le Rempart.

Organisations

La Cohorte d’Aouda

Véritable institution de la ville, les cohortes ont été créées il y a 300 ans de celà par Aouda ibn Cherbib, le premier arpenteur à avoir bravé les Terres Désolées et en être revenu vivant. Composé d’une vingtaine de membres, une cohorte est toujours dirigée par un arpenteur ayant une connaissance parfaite du désert et doit comporter au moins une dizaine de vétérans aux talents divers et variés pour faire face à toutes les situations. A cela s'ajoute souvent quelques intrépides aventuriers, entraînés sur le tas dont les chances de survie ne sont pas toujours assurées.

La discipline et la vigilance sont les mots d’ordre pour survivre dans ce désert décharné, la marche se fait en formations précises, les règles sont vitales, et quiconque ne prête pas attention assez vite aux consignes de l’arpenteur risque à tout moment d’être balayé par les vents ou la fulgurance en elle-même.

La priorité de la cohorte est de ravitailler les quelques colonies qui subsistent en marge de la mer de sable et c’est pourquoi les caravaniers transportent toujours sur leurs dos d’imposantes jarres en argile servant à préserver les vivres sur l’aller et le Hafia sur le retour. Il leur arrive également d’accompagner quelques érudits jusqu’aux Ruines du Prélude ou au plus près de la fulgurance pour pouvoir en étudier les effets. Ces demandes bien que rares sont souvent particulièrement bien financées, pour compenser le risque entrepris par la Cohorte.


Traditions et Moeurs

Le Hafia

Cette grande fleur à la symétrie radiale, reconnaissable par ses pétales zinzolines et son pistil jaune impérial est une plante endémique des Terres désolées. C’est ce même pistil, écrasé et réduit en fine poudre, qui est principalement recherché pour ses facultés psychotropes plus contrôlées que le pavot. Très prisé par les rêveurs il est raconté que le Hafia provoque de puissants rêves lucides. Néanmoins, Imprégnées de fulgurance, ces fleurs ne sont cultivées que dans des fermes isolées et fortifiées, construites sur le flanc des montagnes bordants la région. Seulement ramenés par les cohortes, sa rareté en fait un des produits les plus coûteux du territoire Sabran.