Culte Sabran

De Anskylvia
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Genèse du Culte de Quraych et Manawat

Prophet By mathieu lauffray https---www.artstation.com-artwork-gn8xm.jpg
Représentation fréquente de Quraych, en position de force.


A l’origine, n’existait que le vide. Un monde d’ombres, constellé d’étoiles, d’océans infinis, où le corps n'existait pas et où seul l’esprit voguait, sans limites. C’est sur ce monde, que Quraych “La Dame du Vide” régnait et règne toujours.

Ses enfants, les Lumedhels, profitaient d’une existence parfaite, à réfléchir infiniment aux limites de l’univers, à partager leurs savoir et à apprendre encore et toujours sans souffrir des aléas d’un possible corps… chose qu’ils ne pouvaient de toute façon même pas imaginer, tout à fait immatériels et libres comme l’âme.

Venu de nul part, Manawat, “La Ghoule des Caprices”, fit alors son apparition dans cet océan de vide. Il fut très difficile de le manquer, par le simple fait qu’il était le seul dans ce monde à avoir un corps. Il pouvait toucher les choses, ressentir le poids de l’univers sur ses épaules, la froideur de l’ombre et les aléas de l’existence… cela fascina les Lumedhels, et terrifia Quraych.

La promesse de nouveaux horizons et d’une infinités de possibilités scella la décision des fidèles de Quraych : Ils voulaient connaître la sensation de posséder un corps à leur tour. Bien que la Dame du Vide était profondément peinée de cet élan téméraire, elle y vit également une leçon très instructive.

C’est après réflexion qu’elle scella donc un pacte avec Manawat. Elle laissait ses fidèles sous sa coupe le temps d’une existence brève… avant de les récupérer dans son monde pour qu’ils apprennent de leurs erreurs.

Manawat accepta aussitôt et s'extirpa du Vide pour rejoindre le monde Physique. La bas, il se mit à modeler tout ce qui pouvait stimuler au maximum les nouveaux corps des Lumedhels : Des créatures à observer : animaux, plantes et terrains. Des sensations à explorer, en leur imposant la faim, la colère, l’amour, la douleur… Des sens, des envies et des milliers de choses pour les tourmenter toujours plus.

Les Lumedhels se rendirent bien vite compte de leurs erreurs. Aussitôt, ils eurent faim, soif, mal et même la joie remuait leur âme si fort qu’ils ne savaient comment réagir. Mais le mal était fait, et c’est depuis le Vide que Quraych leur délivra ces simples mots :

“Profitez donc de ces affres éphémères de la vie... Vous reviendrez auprès de moi, plus sages encore que vous ne l’avez jamais été.”


Quraych : La Dame du Vide

Quaraych, ou en commun “La Dame du Vide”, est la Divinité majeure du culte. On la représente sous le physique d’une Lumedhelle à sept cornes, à la peau grise et bleue, portant une robe gigantesque qui ne ferait qu’un avec son enveloppe et qui s'étendrait à l’infinie : symbole du monde spirituel.

On note deux façons principales de la représenter : Soit dressée devant Manawat qui la surplombe de sa taille pour souligner le pacte de la genèse. Ou alors tenant la tête de la Ghoule, symbole du combat constant de l’esprit et du corps, le sang du dieu tâchant la robe de la déesse. Quels que soient les représentations, les Lumedhels veillent à ce que Quraych soit toujours représentée en position de force afin de ne pas la provoquer.

Les préceptes de Quraych sont au nombre de 6 et sont les suivants :

  • Tu ne chercheras pas la puissance.
  • Tu prépareras ton esprit à son retour.
  • Tu enseigneras à ceux qui en sont dignes.
  • L’équilibre doit être conservé.
  • Tu ne chercheras pas ce qui est caché.
  • Tu accepteras ce qui t’es offert.




Traditions

La mort et l’enterrement

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Les fidèles de Quaraych et Manawat n’utilisent pas vraiment le terme de mort pour la fin de l’existence. La mort n’est que la fin de l’enveloppe charnelle, et un concept bien flou pour qui pense que la vie spirituelle n’a pas de fin. Chez les prieurs du culte, on appelle la mort “le Passage” : Le moment où le fidèle quitte son enveloppe charnelle pour rejoindre Quaraych dans le monde du Vide. La vie au sein d’Anskylvia n’est qu’une épreuve bien brève, imposée par Manawat.

Ce sont ces idées qui conditionnent l’enterrement chez les fidèles du culte. On note donc plusieurs étape de la mort charnelle :

La Préparation de l’Esprit : Tahdir Aleaql

Avant toute chose, les fidèles doivent prendre garde à la chose la plus importante concernant le corps du défunt : Qu’il trouve le chemin du retour vers le monde des esprits. On délivre alors le défunt des parties qui pourrissent le plus vite, puis, on rassemble des morceaux très précis pour le Jinazaa, qui intervient en fin de cérémonie. Une fois le corps dépecé, il est embaumé dans du tissu imprégné d’encens, d’huiles essentielles et de parfum. Il sera enfermé dans un coffre plus ou moins luxueux en fonction des moyens de la famille, avec ses affaires personnelles qui avait le plus de valeur à ses yeux. Le reste sera partagé avec la famille.

La Préparation du Corps : Tahdir aljism

Une fois au repos dans son coffre funéraire, des urnes remplies de plantes à brûler seront déposées tout autour. Souvent de l’opium ou du chanvre, il s’agit d’aider l’esprit à se détacher du corps et à quitter son emprise charnelle pour de bon afin de rejoindre l’autre monde. “L’enfumation”, ou dukhan, dure en général une nuit entière, le lendemain du Tahdir Aleaql. Il se passe en extérieur, souvent au bord du désert ou des oasis, ou le temps n’est pas trop propice à changer pour ne pas déranger la cérémonie.

Les funérailles : Jinazaa

Une fois l’esprit envolé, on brûle le corps pour enfermer toutes les cendres dans une urne. L’urne restera au sein de la famille défunte et sera déposée comme véritable ornement dans la maison. Vient ensuite la partie la plus importante : Le Jinazaa, ou “repas mortuaire”. La famille du défunt, se doit d’inviter quelque soit la race ou la religion, les personnes les plus proches du fidèle disparu pour un grand repas. A ce dit repas, et pour le clôturer, seront servies les parties du corps conservées et cuites du Tahdir Aleaql. (Les parties les plus susceptibles d’être conservées pour leurs propriétés nourrissantes sont le cerveau, le coeur, les tissus adipeux ou encore le foi et les plus grands muscles.) Cette pratique existe suite au refus de laisser pourrir le corps et de remercier Manawat pour ses expériences, bien que malicieuses. Ainsi, l’enveloppe du corps vit infiniment au travers des autres fidèles, comme l’âme vit éternellement au sein du Vide.




Lieux de Culte

Hulm Maeb

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L’Hulm Maeb est le temple principal de la religion Sabranne. A l’inverse de très nombreux de culte, il s’agit d’un lieux de forts passages et même d’habitations. A l’égal de grands quartiers, il est composé de très nombreuses pièces, tous créés pour les bienfaits du corps et de l’esprit.

On y dénombre 5 Halls différents en plus des pièces de prières individuelles, plus ou moins inspirés des piliers sociétales de la capitale :

Le Hulm Ihli : Ou Hall Divin : La pièce centrale pour la prière collective. Elle se situe sous la plus grande des coupoles du temple et se pénètre dès l’entrée. En forme d’étoile, elle offre tous les chemins vers les Halls et pièces suivantes sous la forme d'escaliers de tunnels ou encore de rivières ou s’élancent de longues barques décorées.

Le Hulm Sahar : Ou Hall de la Magie. Il s’agit de la pièce la plus élevée du temple et la seule qui n’est accessible qu’à une poignées de fidèles. On dénombre en son sein une petite vingtaine de mages et de sorciers qui vivent à même ces lieux. C’est ici qu’ils enseignent leur art aux autres, en plus de s’occuper du maintien de l’ordre au sein de l’Hulm Maeb tout entier.

Le Hulm Ibra : Ou Hall des Aiguilles et de la Science. Il s’agit de pièces réservées à l'acupuncture ou au recherches médicales concernants les plantes et remèdes. Beaucoup de fidèles se rejoignent en ces lieux pour les bienfaits des aiguilles et de longues séances de relaxations par les injections.

Le Hulm’Helm : Ou Hall Onirique. Sans doute l’une des salles les plus importantes. Située le plus au fond du temple, sous terre, on y enferme des encens, fumée et substance inhalantes comme l’opium ou le chanvre pour leurs effets sensoriels. Accompagné par les Rêveurs, des spécialistes en la matière, les fidèles sont portés vers le sommeil, les rêves et les hallucinations par le biais de séances organisées. Ils tentent alors de “voir au delà” de leur enveloppe et d’atteindre l’autre monde pendant de brefs instants, dans l’espoir d’y trouver des vérités.

Le Hulm Fan : Ou Hall des Arts. Situé vers l’entrée du temple, cette pièce regroupe des artistes en tous genres mais plus souvent des chanteurs, danseurs ou acrobates, qui distraient les fidèles après leur passage dans les autres instances.




Instances du Culte

Anahita (Commission) By madnessdemon https---www.deviantart.com-madnessdemon-art-Commission-Anahita-538730349.jpg


Les Guides ou “Yarshuds”

Le Guide n’est pas une figure d’autorité mais comme son nom l’indique, un guide spirituel et physique au sens large du terme. C’est un charge très particulière au sein de la population Sabranne car elle n’a pas besoin d’être qualifiée par une haute instance, ou même qui que ce soit. Il s’agit d’un rôle que le fidèle peut s’accaparer à loisir tant qu’il respecte les préceptes de la fonction :

  • N’être fidèle qu’à Quraych et Manawat.
  • Avoir atteint l’âge de la raison.
  • N’avoir jamais commis aucun crime.

Dès lors, il peut décider de mettre en place des prières collectives au sein des édifices religieux, appeler au rassemblements et récupérer des dons pour l’Hulm Maeb ou son autel. Lors de ces préparatifs, il veillera toujours à rapporter de l’encens, des tapis ou des offrandes afin que les cérémonies se passent sans encombres.

L'intérêt à un accès si simple à cette fonction de Guide est de pousser la population à prier collectivement et à élever les figures qui aident les autres fidèles du culte. Il s’agit d’un cercle vertueux qui porte d’ailleurs ses fruits, comme le démontre les rassemblements quotidiens aux lieux de prières et la camaraderie Sabranne autour de leurs divinités.

Le Sage ou “Sheïkh”

Le Sheïkh est un rôle propre à chaque famille Sabranne. Il s’agit très souvent d’un mâle, le plus vieux de la famille et le plus abreuvé de connaissances. Être le Sheïkh de la famille provient d’une décision tout à fait arbitraire des autres membres du sang. Cela change avec les générations ou avec les conflits familiaux d’ailleurs…

Le Sheïkh a le devoir de participer aux cérémonies familiales pour donner son accord sur les différentes décisions à prendre : comme les lieux de préparation pour le duhkan, l’aval du mariage, ou encore tout ce qui nécessite l’avis du plus sage de la famille. C’est un rôle qui a très longtemps causé des conflits au sein des familles Sabranne, si bien qu’aujourd’hui la tradition se perd peu à peu. Pour les familles qui s’y tiennent, il est déjà arrivé que des héritages ou des décisions arbitraires du Sheïkh déchire des familles entières… ou causent des accidents tragiques. Néanmoins, le pilier du Divin tient à ce que ce rôle soit respecté, pour la bonne raison que l’être ayant le plus vécu, détient forcément plus de connaissances que ses confrères et doivent donc donner son avis dans les décisions importantes.

Le Prophète ou “Masar”

Le Masar est la première figure d’autorité religieuse. Il est reconnu par le peuple et les hautes autorités religieuses pour sa sagesse et sa clarté d’esprit. Cette figure s’occupe des sacrements, des baptêmes, et de l’encadrement de la grande majorité des cérémonies religieuses. Pour ce qui est du mariage entre Lumedhels, on considère que les époux se confèrent mutuellement le sacrement, et que le Masar n’est que le témoin de l’union. Enfin, le Masar a à charge tous les autels à sa proximité. Il veille à leur entretien et à leur bon fonctionnement.




Gestes et Objets de Prière

Le tapis

Le tapis de prière est une grande cape en lin, de laine ou de coton, décorée de motifs colorés et servant à la prière. Il est assez peu commode de se le prêter, et chacun à le sien. Un Lumedhel ne part jamais en voyage sans son tapis.

L'encens

Beaucoup de Lumedhels affectionnent de brûler de l'encens pendant leurs méditations, afin d'endormir leurs sens et d'aider à atteindre Mañawat. Passiflore, lavande ou encore valériane sont les principales plantes utilisées.

La drogue

Opium, chanvre ou racines de plantes exotiques sont autant d'hallucinogènes dont raffolent beaucoup de Lumedhels afin d'exalter leurs perceptions et de voir les créations de Manawat sous un autre angle. Il n'est pas rare que les Lumedhels développent une légère addiction à ces substances, mais sans que cela n'entrave leur vénération de Mañawat ou leur vie quotidienne.

La posture de prière

La position de prière du culte de Quaraych et Manawat est assez simple et convient à tous les types de prières. Il suffit de se mettre sur un tapis de prière, qui délimitera la distance entre chaque fidèle, et de se positionner en tailleur. Les mains peuvent être posées sur les genoux, paumes fermées ou ouvertes vers le ciel. La tête doit être haute et les yeux fermés.