Ludmila Rubysal

De Anskylvia
Aller à : navigation, rechercher
Ludmila Rubysal

Joueur : N0ctemm

Âge : 26 ans
Lieu de naissance : Cypselos
Nation d’origine : Nation citemaréenne
Corpulence : 1 mètre 67 pour 57 Kg
Classe sociale : Petite bourgeoisie
Affiliation : Aucune

Chronologie

1393 : Ludmila naît d'une famille Cypselonienne casanière et fière de sa Terre. Son père, amputé de la jambe gauche lors d'une sortie en mer un peu trop imprudente, est contraint de vivre autour du foyer familial. Sa mère, Irinja Rubysal, a au contraire reprit le flambeau du mari, en s'engageant comme cuisinière dans les cales des Chasseurs de Monstres, les "écumeurs de Dock Souillés" aimaient-ils alors se faire appeler

1399 : La jeune fille traverse une époque rude de sa vie où elle réalise que sa famille est l'une des seules du port à ne pas avoir plusieurs enfant. "Boursemolle" qu'ils l’appelaient -son père- à la taverne. Elle ne comprit que trop tard le sens.

1404 : Mais être enfant unique lui profite à bien des égards. Ses parents souhaitent le meilleur pour elle, c'est pourquoi ils l'envoient dans un pensionnat d'enfants à Citemare -terrible cité pour une gamine de onze ans- où elle est plus ou moins forcée de s'initier aux lettres du pays, au calcul et, fait rare, à la langue elfique. Ce dernier point ne la laissera pas indifférente, d'autant plus qu'elle restera longtemps fascinée par l'érudition de son enseignante Ondine.

1406 : L'apprentissage est une corvée pour la jeune Ludmila. Pourtant elle excelle en communication selon tous ses professeurs, qui voient en elle une diplomate en puissance. Mais elle reste persuadée que les trois derniers Hivers passés au coin du feu, à regarder sa mère préparer les repas de futures expéditions, ont été bien plus formateurs pour elle.

1407 : Irinja Rubysal décède à 38 ans au large des côtes Far'Brumiennes d'un terrible monstre marin qui l'emporte elle, et deux autres vaisseaux du village. Le choc est terrible pour Ludmila, qui apprend la nouvelle entre deux cours elfiques à Citemare. La jeune fille, alors âgée de 14 ans, sombre dans une grande psychose pour six mois, persuadée que Nox se tapit en eaux troubles, prêt à voler l'âme des honnêtes marins. Cette thalassophobie a pour conséquence que la jeune femme ne quitte que très rarement le continent -et plus généralement sa vie urbaine-, laissant toujours involontairement une distance entre elle et les côtes.

1410 : Les relations avec son père se dégradent. Nouvellement affublé du nom "La vieille veuve boursemolle" au village, celui-ci se coupe de toute interaction sociale et sombre dans la clandestinité. Il sert de passeur pour les groupuscules locaux, qui entreposent chez lui la contrebande et autres preuves incriminentes. Bien entendu, Ludmila le découvre, au détour de ses voyages entre Citemare et Cypselos.

1422 : Elle ne trahira jamais le secret de son père, mais espacera de plus en plus ses visites, au point de ne plus jamais avoir de nouvelle à l'aube de sa vingt-sixième année. Une fois son apprentissage terminé, elle décide de s'émanciper de la volonté de sa défunte mère et se lance dans la cuisine pour lui rendre hommage -et aussi assouvir de son rêve de toujours-. C'est ainsi qu'elle part définitivement vivre à Citemare et décroche rapidement un tablier dans l'arrière cuisine d'une petite auberge, dans le quartier portuaire de la capitale.

Une soupe un peu trop claire

Mais très vite, les lieux s'avèrent malfamés, les clients ruinés et les soupes un peu trop claires. Ludmila rend son tablier après quelques mois de durs labeurs et part en quête d'un nouvel établissement.

Au détour d'une démoralisation noyée dans l'alcool, elle rencontre Judi, un jeune et fringant marchand de la ville, qui la séduit et l'amène dans son lit. Au petit matin, Ludmila réalise qu'elle se trouve dans une chambre de l'auberge la plus classieuse de la ville, et son hôte ne tarde pas à lui dire qu'il est le fils du tenancier. Aussitôt dit, les événements s'accélèrent et la jeune cuisinière se voit proposer un poste derrière le comptoir.

Les premiers mois ne sont que luxe et volupté ; pour elle, pauvre pupille de Cypselos, une telle vie ne peut être qu'un don de Lyana. Elle commence alors sérieusement à repenser son approche de la religion.

Mais Nox ne tarde pas à entrer en scène. Judi se fait de plus en plus rare, il court de voyages commerciaux en entretiens diplomatiques. La jeune femme se retrouve alors souvent seule avec le père -"Patron !" comme l'appellent les clients-. L'homme devient très tactile et lui propose souvent de venir dormir sur le canapé de sa chambre plutôt que "sur ton sommier dur et grinçant, tu y seras mieux !".

Un soir, alors que les derniers habitués s'acharnaient à écraser sous leurs verres les pauvres blates qui passaient par là, il l'attrapa par le bras et l’entraîna dans la remise. Il prit pour prétexte une tache de gras au sol et la força à se baisser pour la nettoyer. Elle sentit ses mains pataudes s'enrouler autour de sa taille. Mais Lyana veillait sur elle. En un éclair, elle sortit un couteau à viande de son tablier et entailla la main gauche du Patron. Sans demander de reste, elle fit voler la porte du comptoir, sous les regards ahuris des ivrognes, et couru aussi loin que ses jambes le lui permirent, si loin qu'elle finit un jour par poser un pied à Marmousset. Elle y loua une chambre miteuse pour quelques mois, vivotant de ses économies et de petits services rendus à la plonge ou à la communauté.

Ludmila ne tarda pas à entendre parler de son ancien patron: un voyageur en provenance de Citemare conta un soir l'histoire d'une merveilleuse cuisinière qui avait fait éclater au grand jour les manigances d'une auberge renommée de la capitale. Il parla de commerce d'esclaves sexuelles, d'association familiale perverse et même de violence envers les clients. Selon lui, cette jeune femme avait mit les voiles vers Glaceporte depuis bien longtemps pour rebâtir une nouvelle vie ; certains racontaient même en ville qu'elle y avait racheté un vieil établissement et y menait un commerce florissant, proposant une gastronomie typique de la région... Mais la jeune femme n'écoutais déjà plus. Elle venait de trouver son nouvel espoir.

Le soir même, Ludmila était en route pour Citemare. Il ne lui fallut qu'une poignée de jours pour trouver un vaisseau qui veuille bien l'embarquer en cale. La navigation fut longue et extrêmement cruelle, mais elle décida de la vivre comme un remède contre sa phobie. En cuisinant pour l'équipage, elle réalisa pour la première fois combien ce métier la transcendait et lui permettait d'esquisser une vie nouvelle. Les longs mois de traversés ne furent pas vains, puisqu'à chaque escale de nouveaux aliments embarquaient et sa cuisine en fut la première comblée, tout comme son odorat.

Chaque jour l'éloignait un peu plus de Cypselos, de son père, du Patron, et plus généralement de tous les hommes que la nation avait enfanté. Elle se promit de devenir chef de cuisine à Glaceporte et de ne jamais taire son rêve d'acheter un jour sa propre auberge.

C'est avec cette détermination que la jeune cuisinière posa son premier pied sur les quais d'une ville qui deviendrait bientôt -elle en était convaincue- sa nouvelle terre rédemptrice.