Francisco Galvedio

De Anskylvia
Révision datée du 9 mars 2020 à 21:31 par Yakiimo (discussion | contributions) (textes changés pour coller au nouveau personnage)
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Fiche Personnage


  • Nom : Galvedio
  • Prénom : Francisco
  • Age : 26 ans
  • Corpulence : 1 mètre 75 pour 65 kilos
  • Lieu de naissance : Haut-Havre
  • Nation d'origine : Haurienne
  • Classe sociale : Homme-libre
  • Affiliation : Aucune
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Historique


Haut-Havre et le Mentor, 1393 à 1415

Francisco Galvedio a vécu jusqu'à ses vingt ans dans la cité du Haut-Havre. Élevé par un père trappeur et une mère lavandière, sa vie fût sereine et sans réels incidents. Il fût de plus éduqué par un proche de la famille, Luigi Fratelli, humble couturier et fils de barbier de son temps, à partir de ses dix ans. Le but de cette opération était que notre protagoniste se devait de travailler afin de convenir aux besoins de la famille : être lavandière n'était que peu reluisant et très mal payé, tandis que son père devenait de plus en plus vieux, plus réellement apte à chasser convenablement. Francisco devînt alors apprentis couturier quelques années plus tard, Luigi ne voyait pas en notre sujet un futur compère, mais une main d'oeuvre gratuite et énergique. Bien évidemment il donnait de l'argent à la famille, celle-ci ne disant rien vis-à-vis de cela. Pendant ainsi cinq années, Francisco n'apprenait que très peu et servait uniquement de messager ou de livreur pour les clients mais aussi Luigi. Cependant, notre protagoniste semblait comme apprendre sur le tas, écoutant et regardant avec joie son mentor, il arrivait même par moment à se faufiler pour contempler les œuvres. En ce temps, la vie y était relativement simple mais, non pas sans désagréments : faim et pauvreté étaient les maîtres de ces lieux.

Notre protagoniste fût, en-dehors de son travail, un garçon des rues, préférant se perdre dans les rues de la ville, s'amusant à être en équilibre sur des poutres posées à même le sol. Durant les rares journées que Luigi donnait à Francisco, notre protagoniste aimait aller au Port de Haut-Havre, aussi bien pour entendre diverses histoires farfelues racontées par de vieux marchands et marins mais aussi pour rencontrer un vieil ami de la famille, Calebrio Iomo, vieux loup de mer de son temps. Cet homme était un ami d'enfance du père de Francisco. Par pure gentillesse, il acceptait alors notre protagoniste sur sa barque, quand il allait pêcher sur le Fleuve Ondiane. Bien évidemment, âgé seulement d'une douzaine d'années, Francisco s'ennuyait certes mais aimait la sensation de sentir le vent sur son visage et les remous de l'eau. Il se tenait ainsi en équilibre, là, contemplant les abords du fleuve, saluant les barques passant ici et là, cela faisant trembler la barque. Calebrio le reprenait et le grondait généralement, mais au fil du temps, Francisco s'était habitué et acquis un sens d'équilibre sur l'eau. Outre cela, il aidait aussi l'ami de son père a ramener le poisson pêché sur le port. Au fur et à mesure des mois, par le sens de l'équilibre acquis, il arrivait à se maintenir droit sur des sols meubles, comme le sable, apte à se déplacer presque sans gêne, parfois même à exercer des marches rapides ou bien même une petite foulée. Cependant, il lui arrivait fréquemment de s'amuser avec des morceaux de cordes ou autre filet, afin de les défaire et de les raccommoder. Par cette pratique, il obtint un sens de l'évasion, certes minime mais utile en cas d'urgence. Cela lui permettrait aussi de se concentrer sur lui-même, une forme de méditation. Cependant, cela n'allait jamais vraiment loin.


Luigi voyait que le jeune garçon apprenait vite et devenait de plus en plus agile. Au grès des années, il devînt un jeune homme énergique voulant démontrer qu'il était lui aussi capable de travailler et de créer. Il apprit par exemple, au fil de plusieurs mois, à compter convenablement afin d'organiser un livre des comptes très standards.


A partir de ses vingts ans, il fît comprendre son souhait à Luigi d'apprendre réellement l'art de coudre mais aussi de travailler avec finesse et justesse la chevelure ou bien même la pilosité faciale. Malgré la réticence de son maître, ce dernier accepta, se disant qu'il avait peut-être en face de lui un successeur, après la fausse couche de sa femme. Il débuta son apprentissage par le fait de rapiécer de corsets vieux et usés, mais aussi passant par le rasage ou la coupe des cheveux, qui semblait être l'atout majeur de l’atelier de son mentor. Cependant, Francisco, lui, optait pour une approche équilibrée entre les deux disciplines. Cela ne vient pas de nulle part. Plus jeune, Francisco regardait avec fascination les personnes aisées et autre riche marchand, avec leurs vêtements fins, leur cheveux en apparence soignés, ainsi que leur barbe taillée avec élégance. Il aimait s'imaginer des scènes de dîners de grande famille, où chaque acteur désirerait démontrer la somme considérable déboursée dans de tels vêtements, ou bien même leur barbe fine soulignant des visages enjôleurs. La couture sembla alors tout indiquer pour débuter réellement sa formation, mais aussi pour contenir son énergie qui parfois pouvait être trop excessive : il devait se contenir, se concentrer. De ce fait, Francisco apprit aussi la gravure, très simplifiée certes, avec néanmoins de grandes touches de précisions, de constantes améliorations et de remises en questions.Cela allait permettre aussi bien des traits plus fins, une approche plus artistique et méthodique de la chose, mais aussi et surtout une plus-value à ces créations. Ainsi, il apprit les rudiments de la couture, la discipline du travail, puis plus tardivement, l’apprentissage du rasage, qui semblait alors être un jeu d’enfant. En 1415, après la mort de ses parents à cause de la maladie, il préféra partir pour la grande cité de Hauroy, où il pourrait véritablement exercer son art. Il dit ainsi au revoir à son mentor, Luigi.


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Un Haurien parmi tant d'autres

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Francisco est en soit un homme honnête, parfois peut être dur avec lui-même voir son entourage. L'honneur est pour lui un élément capital pour les êtres de ce monde, car sans cela, ils ne seraient que réduits à l'état de sauvages sans réels scrupules, le combat perdant son sens, un royaume qui ne serait en fait basé que sur la force et l'argent, alors qu'avec l'honneur, c'est une culture, une force d'esprit et de sagesse qui forme les souverains. Il n'est guère partant pour salir la réputation de quelqu'un de ce fait, il préférera toujours tenter de régler une situation par un travail plus dur, ou bien plus tôt par un combat honorable. Effectivement, son apprentissage de la couture, de la coupe de cheveux et de la taille de barbe, ainsi que le travail du textile en général, lui a permis de comprendre comment défaire des liens, comme un maigre filet, des cordes ou tout type de ligotage. Luigi était un homme avec un passé relativement douteux, personne ne savait réellement ce qu'il avait fait auparavant. Francisco est aussi un homme connaissant l'art de l'écriture et la lecture. Il faut savoir écrire, et de plus, il faut savoir lire ce que l'on écrit. Il prenait ainsi régulièrement des cours d'écriture et de lecture auprès d'un vieux mestre du temps de sa vie à Haut-Havre, il dépensait d'ailleurs une grande majorité de son argent au sein de ses cours sans en avertir sa famille.


Il se disait lui-aussi peut-être prêt à offrir un apprentissage très basique aux personnes désirant à la fois trouver un travail ou bien une opportunité, tout comme lui plus jeune. Il faisait ainsi attention aux mimiques, à la façon de parler et d'expliquer les choses de la part de Luigi. Son mentor était ainsi devenu une sorte de sujet vivant, dont l'étude révélerait potentiellement différents indices, ou indications, pour faire apprendre correctement son métier. Cependant, il n'est pas pour autant l'égal des plus grands couturiers, mais il se dit prêt à aider et contribuer à la naissance d'un nouveau partenaire.


Son métier était en somme pour lui un véritable art. Les définitions, la netteté, le travail du textile, la concentration, le temps investis... Tant d'éléments qui se devaient d'être perfectionnés. Luigi fût un homme, malgré ses airs hautains, de goûts. Il travaillait avec soin, justesse et dextérité sur chacune de ses créations, la fatigue n'étant que plus grande à la fin. Indirectement, et pour le bonheur de notre protagoniste, ce mentor faisait aussi apprendre à Francisco la justesse d'une coupe, d'une taille nette, la beauté d'une forme droite, ou bien même l'art de la création, de la transformation. Effectivement, son métier devînt plus qu'un simple gagne pain, il devînt une passion, un art comme dit auparavant, quelque chose qui ne serait jamais parfait, et qu'il faut de ce fait, continuellement, amélioré et embellir. De plus, il aimait aussi poser des questions aux artistes de rues, ou bien ceux de passages. Tous racontaient, avec un semblant de rêve, en quoi un art est éternel, en quoi une création n'est jamais parfaite et qu'il faut s'y donner à corps et âmes. Ainsi, Francisco s'efforçait à créer, à modifier, à sculpter, à embellir ses créations. Il n'était pas rare de le voir d'améliorer son trait de coupe sur de vieux linges ou morceaux d'étoffes pour utilisation. Il était même très commun de le voir demandant avec une certaine énergie des conseils, des exercices ou bien des petites leçons à ces fameux artistes de rues afin qu'il puisse améliorer son art. Cela posait par moment problème à son mentor. Par les années d'apprentissage et par l'âge, Francisco obtint une vue certaine : avec de la concentration, il était capable de déceler des anomalies ou bien des traits hasardeux, ainsi que des coupes grossières, sur les habits de certains, voir même, dans la coupe de cheveux et de barbe. Les petits détails étaient et seront toujours ses ennemis. Malgré la beauté qui apparaissait progressivement dans ses créations, Francisco prenait beaucoup de temps à cela, son mentor perdant ainsi de l'argent par le manque de temps investis. Il fît très bien comprendre cela à son "élève", qui lâcha ainsi ses questions incessantes aux artistes de rues. C'est pour cela que son art est développé tout comme son travail du textile, cependant, très faibles sont les chances qu'il puisse vraiment s'améliorer sans un nouveau mentor en art.


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Le Fil du Destin, 1415 à 1419

Avec les incidents en 1418 et 1419, il désirait rejoindre les rangs de l'armée, du moins comme aide de camps. Cependant, sa proposition ne fût pas acceptée au vus du fait qu'il n'était qu'en soit qu'un jeune homme sans réels talents, plus perdu dans la vie qu'un couturier et barbier de la ville, endurcis par la vie et désireux de protéger les intérêts de la cité. Francisco tomba relativement des nus suite à cela. Lui qui vivait pour ce genre d'instants, de combattre même sur-le-champs de bataille, que l'honneur devait être sauvegardée au dépit de sa propre vie, il se sentait déshonoré, salit. Il est vrai que pendant ces trois années, Francisco ne sentait que très peu intégrer à la vie de la grande ville. Bien évidemment, Haut-Havre n'était pas un petit bourg perdu au milieu de nul part, mais Hauroy représentait tout de même le symbole même du pouvoir, la capitale. Il restait de ce fait dans les plus bas quartiers, tentant de mener une vie honorable et sereine, sans grande réussite.

Il resta en ville jusqu'à l'âge de ses 26 ans, arrivé quatre ans auparavant. Il sortait de plus en plus tard afin de se perdre une nouvelle fois dans les rues. Il admirait avec sourire les banderoles volant au grès du vent, cette multitude de marchands et de citoyens, mais aussi ses soldats en armure, mais surtout ces grandes et belles étoffes aux couleurs chatoyantes, comme à son jeune âge. Ce monde était bien différent de celui dont il avait l'habitude. Mais au fond de lui, ses murs le mettaient mal à l'aise. Il se sentait encerclé, serré, immobilisé. Il se sentait tel un paria, un rejeté, un non-accepté. Il voulait voir plus, découvrir, se perdre, contempler, non pas demeurer ici, son rêve se devait d'être accompli. Perdu dans les rues la nuit et face à sa roue en journée pour travailler, il entendait plusieurs fois le nom de « GlacePorte ».
« Un marché je te le dis ! Cet endroit, j'irai pour sûr. »
Bien des gens en entendaient parler sans guère y prêter attention. Il se décida qu'il valait la peine d'y réfléchir encore et encore. Pendant son dernier mois en ville, il tenta d'amasser le plus d'argent que possible, afin de se permettre le voyage. La première étape allait être Citemare, cité inconnue pour lui. Pendant un mois, il paya le trajet jusqu'à la dite cité, qui n'avait pas en soit rien à envier à Hauroy, malgré tout, Francisco voyait bien que cette ville n'était pas aussi belle que son foyer, Haut-Havre ou bien même Hauroy. Là-bas, une semaine plus tard, le navire « La Corne d'Ébène » accosta. Il s'était préparé pour ce moment et avait acheté quelques provisions, ainsi qu'une gourde, tout en gardant sa bourse ainsi qu'une grande aiguille. Face à lui, ce navire représentait la dernière marche, la dernière étape d'un changement radical dans sa vie. Allait-il vraiment tenter le tout pour le tout ? Il regarda une dernière fois le monde s'agitant derrière lui, ces visages gras et fatigué, de ces mendiants à terre suppliant pour un morceau de pain, de ce ton gris dans le ciel, se remémorant Hauroy et Haut-Havre. Ainsi après une grande inspiration, il mît le pied sur le navire, "La Corne d'Ébène" partant une heure plus tard, en direction de GlacePorte. Son objectif allait être compliqué et ardue, son rêve se devait de se réaliser : coudre le plus beaux des vêtements pour une personne de haut-rang, tout en sublimant son visage par une coupe droite et une barbe soignée.